Elle peut entraîner de minuscules fissures dans l'os et provoquer son effondrement. Ce processus prend généralement des mois, voire des années. 

La nécrose de hanche est également associée à l'utilisation à long terme de corticoïdes et à une consommation excessive d'alcool. Tout le monde peut être touché. Mais cette pathologie est plus fréquente chez les personnes âgées de 30 à 50 ans.

Les pathologies associées à la nécrose de hanche sont les suivantes :

  • Pancréatite.
  • Le VIH.
  • Lupus érythémateux disséminé.
  • Drépanocytose.
  • Mal de décompression de plongée sous-marine.
  • Certains types de cancer, comme la leucémie.

Les symptômes

Certaines personnes ne présentent aucun symptôme dans les premiers stades de la nécrose de hanche. Au fur et à mesure que l'affection s'aggrave, la hanche devient douloureuse. La douleur peut être légère ou intense. La douleur associée à la nécrose avasculaire de la hanche peut se concentrer sur l'aine, la cuisse ou la fesse et irradiée au genou. La boiterie responsable d’une impotence fonctionnelle avec altération de la qualité de vie est également l’un des symptômes.

Certaines personnes développent une nécrose des deux hanches.

Facteurs de risques

Traumatisme

La luxation ou la fracture de la hanche, peuvent endommager les vaisseaux sanguins voisins et réduire le flux sanguin vers les os.

L’alcool

La consommation importante de boissons alcoolisées pendant plusieurs années peut également entraîner la formation de dépôts graisseux dans les vaisseaux sanguins.

Craquements ou bruits

Le crépitement est le craquement audible que vous entendez lorsque vous déplacez une hanche endommagée.

Raideur de la hanche

La raideur de la hanche rend difficile le mouvement de la hanche ou la rotation de la jambe. Cela peut rendre les activités quotidiennes, telles que l'enfilage des chaussettes et des chaussures, difficiles.

Diagnostic

La classification de Ficat est la plus utilisés pour l’ostéonécrose de hanche :

  • Stade I : radiographies normales, présence de signes à  l’IRM.
  • Stade II : anomalies de la transparence de la structure de la tête fémorale, condensation en bandes à la radiographie, sans perte de sa sphéricité.
  • Stade III : perte de sphéricité de la tête fémorale, avec ou sans décroché de la corticale. La dissection sous-chondrale en coquille d'œuf est un signe classique
  • Stade IV : Destruction articulaire avec arthrose de hanche

L'IRM

Au début de la pathologie la nécrose peut être normale. Le diagnostic repose dans ce cas sur l’IRM de hanche. L’IRM permet d’obtenir des images détaillées qui peuvent montrer des changements précoces dans l'os qui pourraient indiquer une nécrose de hanche, affirmant le diagnostic et classant le stade de la pathologie.

La radiographie

Le diagnostic, après avoir été orienté par l’examen clinique et l'interrogatoire, se base premièrement sur une radiographie standard de hanche. Elle peut révéler les modifications osseuses qui surviennent dans les stades avancés de la nécrose de hanche.

Prise en charge

Initialement la prise en charge est médicale et repose sur un traitement symptomatique par des antalgiques et des anti-inflammatoires. Plusieurs traitements visant à arrêter ou ralentir la progression de la pathologie ont été testés. Aucune preuve formelle de leur efficacité existe à ce jour.

Concernant les traitements chirurgicaux, il existe 2 types :

  • Le forage, traitement conservateur, qui consiste à perforer la tête fémorale avec une mèche pour diminuer la pression intra-osseuse dans l’objectif de revasculariser la tête fémorale. Le forage peut être associé à une injection de cellules souches. Ce traitement est réalisé aux stades débutants, avant arthrose.
  • La prothèse totale de hanche, traitement non conservateur, si les dégâts sont trop importants.

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