Rupture du tendon d’Achille
Le tendon d'Achille est un cordon fibreux solide qui relie les muscles de l'arrière du mollet à l'os du talon: le calcanéum.
Si le tendon d'Achille est trop sollicité, il peut se déchirer (rupture) complètement ou partiellement. Cela peut arriver de façon brutale lors de la pratique sportive ou alors sur fond de tendinite chronique ou lors d’un traitement médicamenteux.
En cas de rupture du tendon d'Achille, vous pouvez entendre un bruit sec, suivi d'une douleur aiguë immédiate à l'arrière de la cheville et au bas de la jambe, qui risque d'affecter votre capacité à marcher correctement. Une intervention chirurgicale est souvent pratiquée pour réparer la rupture.
Les symptômes
L’interrogatoire retrouve une douleur survenue brutalement à l’arrière de la cheville avec souvent un bruit. Cela survient lors d’un traumatisme, d’un démarrage brutal au sport. On doit rechercher également des douleurs préexistantes et une prise de médicaments pouvant induire une rupture tendineuse.
Les signes cliniques sont:
- Douleur à l'arrière de la cheville / jambe
- Œdème de mollet et de cheville
- Incapacité à la marche
- Signe de Thompson pathologique : Absence de flexion plantaire de cheville à la pression du mollet.
- Dépression palpable au niveau du tendon d’Achille
- Perte de l’équin physiologique : cheville spontanément à 90° de flexion au repos.
Diagnostic
Le diagnostic est avant tout clinique. Le signe de Thompson, mentionné ci-dessus, est pathognomonique de cette pathologie. Cependant, une échographie confirmant la rupture est souvent demandée.
Celle-ci permet le diagnostic définitif, d’affirmer le caractère partiel ou total de la rupture et d’identifier le niveau de rupture par rapport au calcanéum. Une IRM est réalisée seulement dans des cas particuliers de rupture
Prise en charge
Non chirurgicale
Parfois une rupture du tendon d’Achille ne nécessite pas d’intervention: si la rupture est trop haute (dans le muscle et non dans le tendon), si le patient est peu actif ou présente plusieurs comorbidités. Le traitement non chirurgical correspond à une immobilisation plâtrée pour une durée d’environ 9 semaines sans appui de la jambe en question. L’immobilisation impose donc la mise en place d’un traitement anticoagulant préventif. Le plâtre est réalisé initialement en équin (flexion de la cheville vers le bas). Ensuite, comme pour le traitement chirurgical, une rééducation par kinésithérapie est nécessaire.
Chirurgicale
- Suture à ciel ouvert : Méthode classique. Réalisation d’une ouverture cutanée en dedans du tendon permettant de suturer (recoudre) les 2 extrémités du tendon de façon solide. Une immobilisation dans une botte de marche avec talonnette est ensuite recommandée.
- Suture en percutané : À l’aide d’une échographie, 2 aiguilles sont mises en place pour rapprocher les 2 extrémités du tendon.
Quel que soit le traitement choisi, la rupture du tendon d’Achille nécessitera, après retrait de l’immobilisation, une prise en charge rééducative prolongée par un kinésithérapeuthe.
Les risques
- La mauvaise cicatrisation : si non traité, traitement orthopédique (non chirurgical) mal indiqué, traitement chirurgical insuffisant.
- L’infection.
- La raideur de cheville
- La perte de force
- La re-rupture, qui peut survenir après une reprise trop précoce des activités sportives par exemple ou après un nouveau traumatisme.
Les questions fréquentes
Oui, après le traitement réalisé de cette rupture et le retrait de l’immobilisation. Après un traitement chirurgical, la reprise de la marche est plus précoce.
Il est nécessaire d’opérer une rupture du tendon d’achille chez les patients actifs et si l’écart entre les 2 extrémités du tendon rompu est trop grande pour permettre sa cicatrisation.
Il existe 2 méthodes : chirurgical par réparation de la rupture et non chirurgical par immobilisation prolongée.